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Nature

Les chimpanzés, eux aussi, victimes du sida ?

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Le chimpanzé et l’homme ont 98 % de leur ADN en commun. Cette proximité génétique, qui s’exprime dans de nombreux caractères, induit également que ce grand primate partage avec l’homme le fléau du SIDA. Jusqu’à présent, les scientifiques croyaient que les chimpanzés étaient porteurs de longue date et que leur système immunitaire avait évolué en coexistence avec le virus. Cette croyance qui a servi de justification à des années d’expérimentations sur ces hominidés est aujourd’hui ébranlée par de nouvelles observations.

Une équipe de l’université d’Alabama a présenté mardi dernier, durant la 16e Conférence sur les Rétrovirus et les Infections Opportunistes, les résultats de ses études sur des groupes de chimpanzés sauvages en Tanzanie. Menées dans le parc national de Gombe, ces recherches sont issues d’un suivi méticuleux. Ici, l’analyse de plus de 1 000 échantillons fécaux a permis d’identifier les primates porteurs d’une infection par le VIScpz (virus d’immunodéficience simienne), très proche du HIV-1 responsable du SIDA chez l’homme. Durant les huit années de suivi, les taux de mortalité ont été beaucoup plus importants pour ces individus infestés : 38 % pour les porteurs du VIS, contre 13 % dans la population saine. Deux chimpanzés ont été autopsiés et présentent les mêmes déficiences immunitaires que les humains atteints du SIDA, notamment des taux très bas de lymphocytes CD4 (principales cibles du VIS et du VIH). De plus, durant leurs années de recherche sur le terrain, les primatologues ont vu la prévalence de l’infection augmenter, passant de 9 % d’individus atteints à 18 %, et rappelant les dramatiques épidémies que subissent les populations humaines dans toute la zone subsaharienne.

Photo ci-contre – Mère chimpanzée avec son bébé – Parc National de Gombe, Tanzanie

 Les chimpanzés et la recherche sur le sida

Le VIScpz a été découvert en 1989, quelques années après le VIH, mais lui est, semble-t-il, antécédent. Une étude publiée dans la revue Science en 2006 considérait alors les chimpanzés porteurs sains du VIS, identifiant le réservoir « naturel » du SIDA et expliquant ainsi l’origine de la maladie chez l’homme par transmission et recombinaison du virus. Les nouveaux résultats apportés par l’équipe de Beatrice Hahn, qui ne remettent pas en cause ces résultats, montrent néanmoins que les chimpanzés sont susceptibles eux aussi de mourir du SIDA suite à une infection par le VIS. Par contre, le fait qu’ils ne développent aucun symptôme avec le VIH reste encore un mystère. Depuis 1984, des centaines de chimpanzés ont été inoculées en laboratoire avec le VIH et, malgré cet acharnement, aucun d’entre eux n’a développé la maladie (faisant de ce syndrome la seule pathologie virale humaine qui ne produit pas les mêmes symptômes chez les grands primates). Jane Goodal (1), lors d’une interview parue en 1999 dans la revue Modern Maturity, dénonçait les traitements subis par les chimpanzés, mais reportait également que Robert Gallo (2) considérait lui-même que les singes ne sont d’aucune utilité dans la recherche sur le SIDA. Malgré cela, alors que l’expérimentation sur les primates est aujourd’hui, par principe, non pratiquée en Europe, aux USA, en 2006, on comptait encore 1 133 chimpanzés dans les laboratoires de recherche.

 « La communauté des égaux »

En allant plus loin, les observations faites dans le parc de Gombe (3) soulèvent tout autre chose que le débat sur la complexité des mutations chez les virus d’immunodéficience. Tout ce qui nous rapproche des grands primates, et désormais, même cette maladie que nous partageons, ne peut être un prétexte à leur utilisation comme des objets sans conscience, mais bien une raison d’affirmer notre appartenance à une communauté des égaux, et de fait, égaux devant la souffrance (4).

Elisabeth Leciak
Photo © Bill Wallauer – Institut Jane Goodall

1- Jane Goodall est une célèbre primatologue américaine, dévouée à la cause des grands singes. Elle est la première à avoir démontré l’utilisation des outils chez les primates, et l’ensemble de ses travaux a considérablement modifié nos rapports à l’animal.

2- Robert Gallo est un chercheur américain qui participa à l’identification du VIH comme responsable du sida. On se rappellera des conflits qu’il eu avec l’équipe française dirigée par Luc Montagnier sur la paternité de cette découverte et le prix Nobel qui en découla.

3- Situé en Tanzanie, ce parc national abrite une des colonies de chimpanzés les plus étudiées au niveau planétaire.

4- Initiée en 1993 par Peter Singer et Paola Cavalieri, la « déclaration sur les grands singes anthropoïdes» revendique la reconnaissance d’une communauté des égaux, soit une communauté morale où les relations sont gouvernées par des principes moraux et des droits fondamentaux garantis par la loi. Il s’agit ici de garantir aux grands singes le droit à la vie, la protection de la liberté individuelle et la prohibition de la torture. La Nouvelle-Zélande est le premier pays à avoir adopté en 1999 une loi leur reconnaissant ses trois droits fondamentaux, l’Espagne a suivi en juin 2008.
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Huiles essentielles : découvrez le ravintsara et ses bienfaits

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De plus en plus de français vantent les vertus des huiles essentielles pour un usage quotidien. En diffusion, inhalation, massages ou parfois même en ingestion, certaines essences, comme la lavande ou l’eucalyptus, sont plébiscitées. A Albi, une boutique aide même des patients atteints de Covid-19 à retrouver l’odorat grâce à l’aromathérapie ! Huile essentielle phare des connaisseurs, le ravintsara reste relativement méconnu du grand public. Zoom sur cette plante complète et familiale. 

Mais d’où viennent les huiles essentielles de Ravintsara ?

Importé de Chine, le ravintsara est un arbre qui pousse aujourd’hui principalement sur l’île de Madagascar. Bien que faisant partie de la famille des camphriers, vous ne trouverez pas de camphre dans l’huile essentielle de ravintsara ! Attention également à ne pas le confondre avec le ravensare aromatique, lui aussi présent sur les terres malgaches. Ce dernier fait partie de la famille des lauracées et ses indications sont très différentes.

Obtenue par distillation des feuilles fraîches à la vapeur, la teneur en eucalyptol est élevée avec l’huile essentielle de ravintsara. Ceci lui confère donc une odeur agréable, fraîche et légèrement épicée.

Ravintsara indication : dans quelles circonstances utiliser cette huile essentielle ?

Comme pour beaucoup d’huiles essentielles, l’essence de ravintsara possède de nombreux atouts et peut être utilisée pour vous aider dans différents domaines.

L’huile essentielle de ravintsara et les affections respiratoires

Le ravintsara est reconnu pour ses qualités anti-infectieuses, antivirales et tonifiantes. L’huile essentielle de ravintsara est ainsi le plus souvent indiquée pour aider à soulager les affections respiratoires telles que la grippe, la bronchite ou les rhinopharyngites. Considéré comme un antibiotique naturel, le ravintsara possède des propriétés fluidifiantes et expectorantes, particulièrement conseillée dans les toux sèches. Il est également préconisé pour stimuler les défenses immunitaires et renforcer l’organisme contre les maux de l’hiver.

Les autres indications du ravintsara

Également antispasmodique, l’huile essentielle de ravintsara peut aider à soulager certaines douleurs intestinales et favorise la décontraction musculaire. Toutefois, c’est aussi pour ses bienfaits sur le tonus et l’équilibre nerveux que cette plante est souvent conseillée. Soutien contre la fatigue et les moments de déprime, le ravintsara peut aider à l’endormissement grâce à ses vertus anti-stress, et devenir un ami précieux dans l’insomnie et les troubles du sommeil.

Utilisations et précautions d’emploi de l’huile essentielle de ravintsara

Si elles sont réputées pour leur efficacité, certaines huiles essentielles sont à manier avec précaution. Des articles de presse viennent régulièrement mettre en garde contre des effets indésirables, ou même des dangers avec les sprays et les diffuseurs par exemple. Alors, qu’en est-il de l’huile essentielle de ravintsara ?

Ravintsara et grossesse : évidemment déconseillé

L’usage de l’huile essentielle de ravintsara est familial. Cela veut dire qu’il peut être utilisé pour tous à partir de 3 ans. Deux contre-indications de taille sont à noter toutefois : le ravintsara est interdit pour les personnes sous traitement immunosuppresseur, et il est également proscrit pour les femmes enceintes. Après la grossesse, il est aussi conseillé aux femmes allaitantes de demander un avis à leur médecin avant d’utiliser cette huile essentielle.

Comment utiliser les huiles essentielles de ravintsara ?

Selon le but recherché, il est possible d’utiliser les huiles essentielles en diffusion, en inhalation, par voie cutanée ou par voie interne. Certaines essences peuvent être dangereuses lorsqu’elles sont ingérées. Ce n’est pas le cas du ravintsara. Avec cette plante, tous les modes d’utilisation sont possibles sans danger, dès lors que les restrictions évoquées précédemment sont respectées. 

Une ou deux gouttes sous la langue, massage ou diffusion en synergie, inhalation par vapeur ou sur un mouchoir : tout est possible avec l’huile essentielle de ravintsara. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un spécialiste en aromathérapie pour déterminer les usages les plus efficaces par rapport à votre problématique.

Devenez imbattable sur toutes les huiles essentielles après le ravintsara

Vous avez découvert l’huile essentielle de ravintsara et ses multiples avantages. Découvrez l’aromathérapie dans son ensemble et déclinez les huiles essentielles en des synergies qui vous ressemblent. Cela pourrait bien changer votre vie.

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En Suède, un McDrive pour sauver les abeilles

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Au dernier pointage qui date de la fin de l’année 2018, McDonald’s comptait 37 855 restaurants sur le globe, soit le deuxième contingent mondial derrière Subway et ses 42 431 points de vente. Depuis, ce nombre déjà impressionnant a encore augmenté, mais il est à parier que les statisticiens en charge de ce comptage auront oublié un McDonald’s ouvert tout récemment en Suède. Et pour cause, puisque le fast-food en question est le plus petit de tous les restaurants de l’enseigne au M, spécialement conçu pour… les abeilles !

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Entendons-nous bien, il n’est pas question ici de nourrir les insectes pollinisateurs de frites, nuggets, Big Mac ou autre Filet-O-Fish : cette version miniature des McDrive que nous connaissons tous est en fait une ruche améliorée. Imaginée par une agence de publicité scandinave et réalisée par un menuisier local, cet hôtel à abeilles est un hommage aux restaurants suédois du groupe qui ont installé des ruches sur leurs toits, participant ainsi à la sauvegarde des insectes.

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Car nous ne le répéterons jamais assez, les abeilles sont en danger d’extinction : en cause, les flots de pesticides et d’engrais déversés sur les terres agricoles, qui finissent par avoir raison de tous les pollinisateurs. Le taux de mortalité des abeilles est aujourd’hui supérieur à 35% et, d’après Olivier Fernandez, un apiculteur qui a récemment envoyé des enveloppes remplies d’abeilles mortes au président de la République pour alerter sur sa situation, 67 millions d’individus disparaîtraient chaque jour !

Et si chacun des restaurants de Ronald McDonald accueillait une ou plusieurs ruches sur son toit, combien d’abeilles pourrait-on sauver ? Vous avez 4h, et le droit à une calculatrice ainsi qu’aux outils de géométrie classique (règle, compas, équerre et rapporteur).

Photo : Capture d’écran YouTube

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BeeBar : un bar à abeille sur mon balcon

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Après les bars à ongles, les bars à sourire et les bars à sieste, voici que débarque le bar à abeilles. Ce BeeBar est le résultat de la rencontre d’une Bretonne, d’un Provençal et d’un Corse, attristés par le sort réservé aux ouvrières jaunes et noires.

Victimes d’une inquiétante raréfaction, ces insectes pollinisateurs indispensables au maintien de la biodiversité végétale succombent aux innombrables engrais et pesticides déversés sur les terres de notre pays. En 2017 par exemple, plus de 72 000 tonnes de pesticides ont été vendues dans l’Hexagone, puis répandues, faisant de la France le second consommateur européen de ces substances toxiques. Les villes, où de plus en plus de politiques « zéro phytosanitaire » sont adoptées, deviennent alors des refuges pour les ouvrières et leurs reines, mais des refuges où il peut être difficile de se nourrir. C’est là que le BeeBar apparaît comme la solution à ce problème majeur.

Dans ce bar à abeilles, vous trouverez une jardinière souple fabriquée en bouteilles en plastique recyclées (avec le système de fixation adapté), du terreau bio, et des graines mellifères, celles dont le nectar est utilisé par les abeilles pour produire le miel. Ne reste plus alors qu’à laisser agir votre main verte : la terre va dans la jardinière, les graines vont dans la terre et sont arrosés généreusement. Placez l’ensemble dans une zone ensoleillée (ou à demi-ensoleillée, mais évitez la cave ou le meuble sous votre évier…) et, quelques jours/semaines plus tard, une bouquet de fleurs colorées décore votre balcon et devrait, normalement, attirer les abeilles alentour.

Selon votre budget et l’espace que vous avez à disposition, quatre tailles de bar à abeilles sont à votre disposition, en photo ci-dessous : deux modèles suspendus et deux modèles à poser, dont un de 19L . Vendus de 22 à 49€, ils feront de vous un acteur à part entière de l’enrayement du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles.

BeeBar-Gamme

Initialement proposé au financement participatif des internautes sur Ulule, le projet est officiellement une réussite depuis la semaine dernière : l’objectif a été explosé, et le BeeBar financé à 534% !

Photo : PressKit fourni par BeeBarConcept

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